La septième fonction du langage

Un roman policier pour rire qui vous donne l’impression d’être intelligent et cultivé.

Roland Barthes eut son heure de gloire pendant les années 70 avec ‘Fragments d’un discours amoureux’. Il est mort accidentellement début 1980. Pas sûr, nous explique Laurent Binet.

Le lecteur émerveillé assiste à l’enquête menée par un drôle de tandem: Bayard, le flic un peu facho, et Simon Herzog, chargé de cours gauchiste et intello. On croise une série de célébrités du monde intellectuel français de l’époque, en particulier dans le domaine de la sémiologie: Foucault, Derrida, Umberto Eco. Des écrivains comme Sollers ou BHL. Des hommes politiques, Giscard d’Estaing, Mitterrand et sa cour (Jack Lang, Fabius). Tous sone  plus vrais que nature, et donc parfaitement crédibles.
Et que cherchent nos détectives? Un document décrivant la septième fonction du langage, complétant les six autres décrites par Jacobson. Des poursuites, des joutes oratoires, l’un ou l’autre crime, de quoi donner le tournis.

C’était l’époque ou les intellectuels allaient écouter les séminaires de Lacan, souvent abscons et incompréhensibles.

Laurent Binet renvoie tout ce beau monde dos à dos, on rigole bien, et un des messages que j’en retiens: on ne vit pas dans des livres.
Sollers en particulier doit se féliciter de ne pas avoir subi en réalité le supplice qui lui est réservé sur papier;

Amitiés de fiction,

Guy

Laurent Binet – Poche – 478 p.
Prix Interallié 2015

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s