« Toujours est-il que mon grand frère Laurent, promis à un destin magnifique, finira en vagabond des étoiles hirsute et fou.
C’était lui ou moi : ce fut lui.
Ce roman de notre fraternité blessée, je le lui dois. »
Pour en arriver à son frère, nous devons passer par toute la famille, des grands-parents maternels Schneider-Brissac, plus une parente, la comtesse d’Uzès. Ce qui nous vaut un listing de tous les biens et titres dont s’enorgueillit toute la famille.
L’aveu d’une famille collabo et raciste semble très mode.
La mère fausse frondeuse et soi-disant féministe est surtout une bourgeoise, intellectuelle et à côté de la plaque qui ne prend aucune responsabilité. Idem pour le père, Maurice Herzog, le célèbre vainqueur de l’Annapurna (au détriment de ses coéquipiers qui le sauvèrent) et qui fut un court instant ministre. Ce « héros » a passé le reste de sa vie à se vanter et se reposer sur ces quelques lauriers en ne s’occupant que de ses conquêtes féminines. Rapidement divorcé, lui, non plus, ne s’occupait pas de ses gosses. Le frère et la sœur ont donc grandi sous la houlette de nounous qui capitulaient assez vite et changeaient souvent. Études dans des lycées privés et catholiques, beaucoup de sport et grande concurrence entre eux. Le frère, fêlé de naissance, battait sa sœur qui avait souvent besoin d’aller à l’hôpital pour se faire recoudre.
Pourtant, Melle Herzog est fascinée par son frère au point de se calquer sur lui et de le dépasser dans les études. Elle est aussi fascinée par toute cette famille qu’elle critique, mais dont elle suit le modèle tout en le réfutant.
Vous me suivez toujours ? Non ! Je vous comprends.
Ce livre n’est qu’une valse hésitation sans aucun intérêt historique, voire psychologique (ce pour quoi je l’avais pris, induite en erreur par la 4e de couverture.) Beaucoup de mots et de métaphores compliqués pour rien.
La Martine dépitée
HERZOG Félicité
Grasset, 2012, 302 p.
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