The Green Hornet

Brit est le fils de James Reid, un homme d’affaires très occupé. Depuis son enfance, il rêve de devenir un super héros et s’entête dans cette voie en dépit des coups qu’il prend et malgré les réprimandes de son géniteur.

Vingt ans plus tard, le justicier en herbe est devenu « fils à papa », un branleur pété de tune qui vit sa vie comme une teuf permanente.
Son existence va basculer le jour où son père va mourir des suites d’une piqûre de frelon (« hornet » en anglais). Libéré du joug paternel, il va réaliser son rêve de gosse et devenir « the green hornet ».

Michel Gondry, réalisateur français intégré depuis dix ans dans les rouages des productions hollywoodiennes, notamment auteur du très psychanalytique « eternal sunshine of the spotless mind », ouvre une nouvelle fenêtre dans l’univers des supers héros.

« The green hornet » n’est pas un extra-terrestre comme « superman » ni un justicier dans l’âme comme « Batman ». Il n’est pas non plus un individu ayant acquis des super pouvoirs par accident comme « Hulk » ou « Spiderman ». Brit n’est rien de tout ça. Il est un super héros parce que la vie d’un super héros, « c’est trop cool !! »
Bien entendu, ne devient pas super héros qui veut. Gondry va donc aider le destin du super-gamin attardé en lui mettant « Kato » entre les mains, un acolyte archi doué en mécanique et en arts martiaux. Ainsi équipés, les deux super-copains vont se mettre en quête d’un super méchant : un « Joker » ou un « docteur Octopus » sans lequel les surhommes ne peuvent pas vraiment exister.
Ils vont le trouver en la personne d’un truand super ringard en quête d’identité (« Christoph Waltz », l’officier nazi d’ « Inglorious Basterds » de Tarantino).
Bon, on a les héros, on a les gadgets, on a le méchant. Qu’est-ce qui manque? Une femme !! Ce sera « Leonore Case » incarnée par « Cameron Diaz » que les deux justiciers trouvent un peu vieille (36 ans dans le film, 38 dans la vie, peut être 37 au moment du tournage), mais finissent par adopter.
Tous les ingrédients sont là ? À vos marques ! Prêt ! Partez !! Le résultat est très efficace : ça va vite, ça cogne, ça bouge dans tous les sens, c’est extrêmement drôle et c’est moins bête que ça en a l’air : un très bon film pour commencer l’année.
Edouard

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Ecriture et relecteurs

Une fois les remarques de forme prises en compte, je me suis trouvé en possession d’un roman tout propre. Quand l’envoyer aux maisons d’édition ? Votre premier relecteur vous aura peut être fait quelques remarques sur le fond, mais il faut avoir conscience du fait qu’il est très difficile pour lui d’être en même temps attentif à la forme et au fond, surtout s’il y a un gros travail sur la forme. Il serait possible d’en rester là et d’envoyer tel quel le roman à un éditeur en se disant, « vaille que vaille… »
Certains auteurs pressés par le temps, n’auront pas d’autres choix que de suivre cette voie expéditive. Pour les autres, il me semble plus enrichissant de ne pas s’arrêter là.
L’intérêt d’avoir entre les mains un roman propre sur la forme est de rendre la critique sur le fond plus aisée. Personnellement, j’ai fait le choix d’une deuxième phase de relecture et j’ai choisi quelques relecteurs en leur demandant de se prononcer avant tout sur le fond.
Il y aura inévitablement une part d’affectif dans le choix des relecteurs de cette seconde phase, mais ce choix doit être aussi stratégique. Attention, une personne affectivement trop proche risque d’être gênée dans sa lecture, justement à cause de cette proximité affective. Le choix de relecteurs étant ou ayant été en lien avec le monde des livres (éditeur, écrivain…) est bien entendu judicieux, mais celui d’un relecteur qui ne lit jamais peut aussi être intéressant. Enfin, si vous avez dans votre entourage un professionnel de la « recherche de la petite bête », n’oubliez surtout pas de l’intégrer à l’équipe. Pour votre plus grand plaisir et le sien, il traquera avec zèle les incohérences qui subsistent encore ici et là.
– Combien de relecteurs ?
– Plus d’un, bien entendu, mais pas trop non plus. Pour ma part j’en ai pris cinq et je pense que c’est un maximum.
– Qu’est ce que tu vas faire de toutes ces remarques ?
– Souvent, elles se recoupent ou se complètent. Parfois, elles se contredisent. Pour pouvoir les prendre en compte, je suis obligé de me poser des questions fondamentales. Qu’est ce que je veux dire au lecteur ? Quel message je veux lui faire passer ?
– Mais ces questions, tu ne te les étais pas posées avant ?
– Non, pas vraiment. C’est mon premier roman. J’avais décidé d’écrire ce roman parce que je voulais écrire un roman. Je n’imaginais pas pouvoir en écrire un autre.
– Et…
– Maintenant, je vais écrire le roman que je veux écrire. C’est celui-là que je vais envoyer aux éditeurs.

Edouard

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Raiponce

Quand Raiponce vient au monde, les soldats du roi partent à la recherche d’une plante magique qui sauvera sa mère d’une mort certaine. La reine sera sauvée et les cheveux de la petite fille hériteront des pouvoirs de la plante. Pour que la magie opère, ils ne doivent pas être coupés. C’est pour cette raison que la princesse est enlevée peu de temps après sa naissance par une sorcière en quête de jeunesse éternelle.
Raiponce restera 18 ans enfermée en haut d’une tour jusqu’au jour où Flynn Rider, le bandit le plus recherché du royaume, décide de s’y réfugier.

Le scénario du dernier Disney ne manque pas d’originalité. C’est vrai, il n’est pas totalement made in Hollywood puisqu’il est inspiré d’un conte écrit au 17e par une aristocrate française. Il n’en reste pas moins que l’adaptation ne manque pas de charme. Le charme de la princesse bien entendu, aussi hardie qu’ingénue et qui nous déchire le cœur avec ses grands yeux. Flynn est peut-être un peu fade. Comme bandit, il fait pale figure comparé à ceux de la bande de malfrats fêlés qui viennent en aide aux tourtereaux. La palme revient à Maximus, le cheval de Flynn qui a…une personnalité bien à lui.
Les chansons sont bien placées et la 3D ne fait pas trop mal à la tête.
Les psychanalystes y verront sans doute aussi une charge pour l’émancipation des jeunes filles et contre le pouvoir néfaste des mères abusives.

Mais il y a autre chose dans Raiponce, une chose que l’on pense entrevoir derrière cette histoire étrange de cheveux magiques sans que l’on parvienne toutefois à la définir clairement : une magie que l’on cherche finalement plus à goûter qu’à dévoiler.

Un très beau dessin animé pour petits et grands.

Edouard

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