Un livre inhabituel. Un
moment très fort.
Magda Szabo écrit des livres. Son mari est
professeur d’université à Budapest.
Deux intellectuels de haut vol.
Un jour, Emerence débarque chez eux. Elle vient de
la campagne, et habite leur quartier.
Elle fait office de concierge dans un immeuble
voisin.
Elle est engagée comme femme de ménage.
Voilà le sujet, fort mince.
La force du livre: faire entrer le lecteur dans
les sentiments contradictoires éprouvés par la narratrice.
Cela va de l’admiration à la colère, l’envie, la
culpabilité, l’orgueil…
Emerence vit seule, avec 9 chats. Personne ne
franchit la porte de son appartement.
Quand Mme Szabo y pénètre, ce sera pour faire
hospitaliser son employée.
Avec toutes les conséquences pour une personne
aussi indépendante.
En toile de fond, la Hongrie sous l’occupation des
nazis, puis sous la domination communiste.
Magda Szabo (1917-2007) a adhéré à un cercle
d’écrivains dissidents, baptisé Nouvelle Lune,
qui jurent refuser catégoriquement toutes
commandes d’écriture du régime communiste et de
ne pas avoir d’enfants, afin que le régime ne
puisse pas avoir de moyen de pression.
Le voilà arrivé à ses fins, à force de faire les louanges du Brexit, les conservateurs ont fini par croire qu’il était le seul à pouvoir réussir à le mettre en œuvre. Y arriver coûte que coûte c’est avec ou sans accord et probablement avec les Américains. L’arrivée de Boris Johnson met fin au fantasme du grand retour de l’Empire britannique.
Le Brexit sans accord, c’est attiser les velléités
indépendantistes écossaises et irlandaises. On commence même à entendre parler
des indépendantistes gallois. C’est donc prendre le risque de faire éclater le Royaume-Uni.
Se débarrasser du joug de l’Union européenne sera
également pour le Royaume-Uni ou du moins ce qu’il en restera, s’entraver dans
le joug américain. On pense aux nazis à la fin de la guerre qui préféraient être
faits prisonniers par les Américains plutôt que par les Russes. Cette fois-ci,
il n’est pas certain que le camp des Américains soit le meilleur. Le Brexit
prend donc une nouvelle tournure depuis l’arrivée de Boris Johnson au pouvoir,
celui d’une guerre de zone d’influence commerciale entre les États-Unis et l’Union
européenne dont le Royaume-Uni est le centre. Il aura donc fallu que l’homme
politique le plus déterminé à mettre en œuvre le Brexit arrive pour briser le
rêve d’autonomie qui avait sans doute motivé le vote pro-Brexit de nombreux
électeurs.
Les conséquences potentiellement désastreuses du
Brexit sont donc fortes. Mais Boris gardera le cap…parce qu’il n’a pas le
choix, parce qu’il s’est trop engagé et qu’il lui est impossible de faire
machine arrière. Pour combien de temps ? Il n’y a pas loin du capitole à
la roche tarpéienne et l’opposition s’organise. L’avantage de Boris Johnson, c’est
que sa détermination est claire, contrairement à la tiédeur de Thérésa May. Les
camps peuvent s’organiser par rapport à lui. Corbyn voit déjà son heure de
gloire arrivée.
Nous allons peut-être enfin savoir ce que veulent les Britanniques.
Abandonner le Brexit serait
incontestablement trahir le vote des Britanniques, mais faire le choix d’un Royaume-Uni
démembré sous le joug américain, est-ce respecter la volonté des électeurs ?
Un second référendum semble s’imposer de plus en plus clairement avec trois
questions :
– Voulez-vous quitter l’Union européenne sans accord ?
– Voulez-vous quitter l’Union européenne avec accord ?
– Voulez-vous rester dans l’Union européenne ?
Bojo a promis la sortie de l’Union européenne le 31
octobre, dans deux mois et demi et la rentrée parlementaire est le 3 septembre.
Il va donc y avoir de l’animation.
L’homme qui aura promis le hard Brexit sera-t-il terrassé par ses adversaires, arrivera-t-il à ses fins ou permettra-t-il paradoxalement l’abandon de toute idée de Brexit ? Nous allons bientôt être fixés.