Eric Woerth: un homme « sportif »

Cette année encore, j’ai assisté aux rencontres de la modernisation de l’État. Eric Woerth, un habitué des « rencontres », devait initialement intervenir mardi matin. Lundi, on me donne un nouveau programme à l’entrée qui reportait d’un jour cette intervention.
Ce matin, compte tenu de la violence des assauts politico-médiatiques qui l’avaient encore frappé la veille, un doute sérieux quant à son éventuelle participation planait au-dessus de l’amphi principal de la maison de la chimie.
Finalement, il est arrivé (presque à l’heure), au milieu d’un essaim de photographes et de journalistes.
Une fois sur l’estrade et avant même d’avoir ouvert la bouche, il fut unanimement applaudi par l’assemblée, sans doute soulagée de ne pas s’être déplacée pour rien.
Eric Woerth n’était pas venu parler de l’affaire Bettencourt et était là pour donner sa vision du fonctionnaire de 2020. Après un bref exposé « adaptabilité-mobilité », se fût au tour des « questions-réponses » :
– Que pensez-vous de la votation helvétique ?
– Ne me parlez pas de la Suisse…pas en ce moment. Je ne connais pas ce pays.
(rires)
Un peu plus tard.
– Avez-vous peur d’engager une réforme globale du statut des fonctionnaires ?
– Oh, vous savez, il y a peu de choses qui me font peur.
(rires)
Il y avait quelque chose de presque magique chez cet homme attaqué de toute part et jonglant avec son public, les journalistes et les photographes qui le mitraillaient sans cesse. C’était presque beau : une magie pareille à celle qu’on voit parfois chez les vraies équipes de foot.
Cet homme, sans doute pas aussi noir que le prétendent ses détracteurs, mais peut-être pas aussi blanc que l’imaginent ses supporters, je l’ai trouvé simplement « sportif ».

Edouard

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