Une jeune fille complexée raconte sa famille : une mère dépressive, un père assez souvent absent, un frère qui passe son temps libre enfermé avec son piano, une tante qui n’arrive pas à trouver l’homme de sa vie et une grand-mère fataliste et moralisatrice.
La narratrice écrit des histoires et vit une aventure sado-maso (sardo-maso comme le dit un des amants de sa tante) avec un homme marié.
Tout ce petit monde se demande si Dieu existe. Tout dépend de ce qu’ils ont à demander et de l’état d’âme du moment.
Autant j’avais aimé Mal de Pierre et Battement d’ailes, autant celui-là m’a laissé de marbre (de Carrare).
Il y a toujours le splendide décor de la Sardaigne, une histoire entre rêve, réalité, superstition et phantasmes, mais qui saute du coq-à-l’âne. La Baleine de Jonas est devenue un requin.
Ce n’est pas un livre difficile à lire ; les 149 pages sont vite avalées ; oui, mais bouf ! Elle ne manque pas d’imagination. Elle aurait plutôt tendance à la débrider, mais dans le désordre.
D’habitude Mme Agus me faisait rêver. Là, j’ai trouvé l’histoire sordide.
Il était pourtant dit dans la 4e de couverture : « Dans ce livre, le plus poignant de Milena Agus, on retrouve sa voix inimitable, capable de toutes les audaces. »
Poignant. Pourquoi ? Parce que tout le monde est malheureux et ne veut rien changer ?
La Martine maussade
AGUS Milena R Juin.-12
Liana Levi, 2010, (2005), 149 p.
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