Aque voilà une lecture d’été bien sérieuse, mais oh combien satisfaisante.
« Un homme étrange s’est engagé au sein d’une équipe chargée de construire un barrage en haute montagne. Perdu dans la brume, tout au fond d’une vallée mal connue et difficilement accessible, se révèlent les contours d’un hameau. Les travaux ne sont pas remis en question par cette découverte : le village sera englouti sous les eaux. Au cours du terrible chantier, alors que la dynamite éventre la montagne et ébranle les maisons, le destin du narrateur entre en résonnance avec celui de la petite communauté condamnée à l’exil.
Dans des paysages dont la splendeur contraste avec la violence fruste des mœurs, cette fable sombre retrace un combat tellurique et intimiste d’une poésie inoubliable. »
Un livre épuisant, cruel et merveilleux qui m’a rappelé deux films japonais dans la même veine : « L’île nue » de Kaneto Shindô (1960) et « La ballade de Narayama » de Shohei Imamura (1983).
Au début, j’ai oublié de faire abstraction de ma culture et j’ai eu du mal à m’insérer dans le livre, puis je l’ai avalé… trop vite. Donc, je suis en train de le relire (sans juger, sans critiquer) pour apprécier les paysages et la façon de réagir des personnages.
Pour que je me rappelle « L’île nue », vue quand j’avais une douzaine d’années, c’est que l’histoire m’avait marquée. Il en sera de même pour ce livre.
Mais attention : fable sombre ! L’auteur a écrit une fable d’après des détails réels, je suppose. Dois-je en déduire que les Japonais modernes ont tous un sens du devoir exacerbé à l’extrême ? Une lecture étrange et fascinante.
La Martine émerveillée
YOSHIMURA Akira R Août.-12
Babel, 2011 (Acte sud, 2009 – 1976), 174 p.
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