Les oreilles de Buster

Le titre ne m’a pas paru engageant. J’hésitais. Les critiques étaient bonnes, alors…

L’importance du titre se comprend mieux en lisant le livre…

Voilà un résumé difficile à faire sans dévoiler les surprises qui s’échelonnent au fil du récit et nous amènent à la fin qui m’a laissée « comme un rond de flan »…

Éva a reçu comme cadeau d’anniversaire d’une de ses petites filles, un journal avec, sur la couverture, un bouquet de roses. Elle qui n’a jamais voulu se confier va se mettre à écrire « ses mémoires ».

Éva est une passionnée des roses et plus particulièrement celles, précieuses, qu’elle cultive, avec amour, dans son jardin.

Au fil de ses confidences, nous comprendrons pourquoi. Elle nous raconte son enfance, ses rares amies, son grand amour, tout en nous parlant de sa vie actuelle avec Swen. Un savant mélange en noir et blanc ; le bien et le mal.

« J’avais sept ans quand j’ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j’ai finalement mis mon projet à exécution. »

Nous voilà prévenus dès le début.

Nous avons beau savoir les tenants et les aboutissants, la fin n’en est pas moins surprenante… Aaaah !

Tous les personnages sont bien décrits, très vivants et la mère « si belle et si blonde » est à tuer dès le début. Pour cela, j’ai dû patienter jusqu’à la fin sans m’ennuyer une seconde et sans sauter une ligne. Il y a beaucoup de faits, en apparence, anodins qui rendent le livre intimiste, facile et agréable à lire. Ces petits soucis « lambda » rendent « l’amère pilule » plus facile à avaler.

« Un délicieux mélange de candeur et de perversion. » Exact !!!

La Martine qui ne regrette pas ses sous !
ERNESTAM Maria

GAÏA Éditions, 2011 (2006), 412 p. (Traduction : Esther Sermage)

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