La ballade du voleur au whisky

Attila Ambrus est sicule.
Les Sicules parlent un dialecte hongrois, et vivent en Transylvanie, territoire roumain situé à la frontière avec la Hongrie. Vous me direz que cela vous fait penser au Sceptre d’Ottokar, une aventure de Tintin dévorée par les gamins de mon acabit dans les années – euh – il y a fort longtemps. Et vous avez raison.

En 1988, il passe la frontière, bien décidé à faire fortune à Budapest, capitale de la Hongrie pour ceux qui l’ignoreraient. Il aime bien les bagnoles de luxe et le whisky. Les demoiselles aussi à l’occasion.
Mais tout cela coûte cher. Il se fait contrebandier, puis (mauvais) joueur de hockey sur glace.
Et pourquoi ne pas devenir braqueur de banques?
Nous sommes à la période qui suit la chute du mur de Berlin.
Le capitalisme pur et dur succède aux privations du communisme.
Chicago (celui d’Al Capone et de la prohibition, pas celui d’Obama) n’est pas loin.
Attila deviendra une sorte de héros national. On le surnommera ‘Le Robin des bois des pays de l’Est’.
Ses attaques à main armée ne font pas couler de sang, il va jusqu’à offrir des fleurs aux employées des banques, la police est mal équipée et impuissante. Il se fera quand même épingler, mais arrivera à s’évader de prison, avant d’être mis au trou pour 15 ans. Son meilleur ennemi, l’inspecteur Varju, passé dans le privé, lui amène du Johny Walker en prison. Aux dernières nouvelles (nous sommes en 2014), il a fait des études supérieures pendant son repos forcé.

L’histoire est, paraît-il, authentique.
L’auteur est américain, d’où, sans doute, le côté western du livre.
Le personnage est fascinant, bien entendu. Mais je préfère ne pas rencontrer ce genre d’individus dans le lieu peu peuplé où nous avons élu domicile. On ne sait jamais, un mauvais coup est vite arrivé.

Rubrique actualité.
Je ne sais pas pourquoi, le rodéo des dirigeants grecs pour extorquer de l’argent européen sous la menace me fait penser au scénario du livre.
Sert-on du whisky pendant les ‘négociations’?

Amitiés imbibées,

Guy
420 p. – Sonatine

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