Le monde selon Garp

Publié en 1978, ce livre reste la référence dans l’œuvre de John Irving.

Cela se passe à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Jenny Fields, infirmière, voudrait un enfant à elle. Mais elle ne veut surtout pas s’encombrer d’un mari. Qu’à cela ne tienne, elle s’arrangera pour se faire féconder par un mitrailleur rentré de la guerre, passablement dérangé cérébralement, mais sexuellement intact.

Dès sa naissance, Garp bénéficie des soins exclusifs de sa mère. Il a hérité d’elle d’une personnalité solide. Élevé dans un collège, la gent féminine se résume à sa mère. Celle-ci se met en tête de devenir écrivaine. Elle fait paraître son premier et seul livre intitulé ‘Sexuellement suspecte’. Tout un programme face à un fils qui, comme c’est bizarre, cherche également à devenir écrivain.

Le titre anglais The World according to Garp, situe mieux les choix de vie de ce garçon sans père. Il cherche à accorder le monde selon ses critères à lui, ce qui ne se passera pas sans anicroche.

Les personnages de ce roman foisonnant ne manquent ni d’humour ni de violence.
Selon l’un d’eux, l’assassinat est un sport amateur de plus en plus répandu.
Garp lui-même, qui pratique la lutte, est intimement opposé à toute forme de violence.
Malgré lui (croit-t-il) il sera mêlé à divers épisodes sanglants.

Voilà un livre où le burlesque côtoie la tragédie. Comme la vie. Selon Garp, le romancier est un médecin qui ne s’occuperait que des incurables… et nous sommes tous des incurables.

John Irving fait partie de mon trio de tête d’auteurs américains, avec Philip Roth et Jim Harrison.

Guy.

John Irving – 680 p.