Ce qui était perdu

Au début des années 80, Kate est une petite fille d’une dizaine d’années, gentille, discrète et qui marche plutôt bien en classe. Au lieu de passer son temps libre avec les autres enfants de son âge, elle préfère jouer les détectives avec Mickey, son singe en peluche et Adrian, un ado un peu paumé.

Seule ou avec Adrian, elle passe de longues heures dans les rues de Birmingham et dans Green Oaks, un grand centre commercial qui vient de s’ouvrir dans la cité anglaise.

Un beau jour, Kate disparaît de la circulation alors même qu’elle errait dans Green Oaks. Vingt ans plus tard, un concours de circonstances fait rejaillir des souvenirs enfouis dans la mémoire d’un certain nombre de personnes qui, à l’époque, avaient été témoins du fait divers.

La première partie du livre fait un peu penser à « La vie devant soi » d’Émile Ajar. On est émerveillé et un peu inquiet par la maturité et l’imagination de Kate qui ne semble pas tout à fait réelle.

La seconde partie est une réflexion un peu désespérée sur la solitude des grandes villes. Catherine O’Flynn décortique le cœur de personnages qui s’évitent, se croisent ou tentent de se rapprocher sans vraiment se toucher.

De l’ensemble, il ressort une légende urbaine belle et mélancolique et une critique désabusée du monde d’aujourd’hui.

Dans la tradition de Dickens auquel elle fait d’ailleurs allusion, la romancière nous dépeint aussi l’Angleterre d’en bas avec ses espoirs, ses craintes, ses peurs et toute son irrationalité.

Bref, un très beau livre.

Charles

Ce qui était perdu
Catherine O’Flynn
Jacqueline Chambon, 2009

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