Le livre qui inspira le film ‘Intouchables’, fort drôle surtout grâce au sourire éclatant de Omar Sy.
L’auteur,héritier d’une grosse fortune française, est devenu tétraplégique à la suite d’un accident de parapente.
Abdel, un jeune beur de banlieue devient son ‘diable gardien’.
Le film, bourré de scènes ‘à faire’, est de loin plus amusant que le livre.
Le vécu quotidien de la paralysie est un véritable enfer.
La joie de vivre d’Abdel sauve Philippe de la dépression.
Mais on se rend vite compte que le garçon est un véritable psychopathe.
Quant aux talents poétiques de l’auteur, je reste plutôt réservé.
Amitiés dubitative.
Guy
Le cinéma ne m’intéresse pas. Les « amitiés dubitatives » de Guy m’ont incitée à me pencher sur le livre. Après le livre je suis allée voir une interview sur Google et le film.
Un fil ténu les raccorde. Et J’ai relu le livre sous un jour nouveau
Le livre : un ensemble de souvenirs, arrachés à la douleur, nous parlant de sa jeunesse, du « avant » et « après ». Le « après » est surtout après le décès de sa femme adorée plus qu’après sa chute en parapente. C’est là qu’il fait vraiment une dépression et qu’Abdel le sauve. Je me suis autorisée à sauter les délires, les citations et la poésie. Il est très cultivé mais assez « m’as-tu vu ».
Reste une très belle histoire d’amour à la façon d’un homme. C’est-à-dire avec égoïsme et fuite dans les moments trop difficiles d’où l’accident de parapente. Pourtant, il est sincère à sa façon et rend un très bel hommage à Béatrice.
Et puis l’histoire d’un mec qui souffre mais a d’onéreux caprices ne m’a pas très émue. Pas moyen d’éprouver la moindre compassion.
Le reportage : est-ce l’effet de l’image, du langage plus légato, de la réflexion plus murie ? Là, il fait amende honorable de son passé et plonge dans la religion et la philosophie. Difficile à croire.
Le film : plus marrant que le livre, certes. Le plus dur est à peine évoqué.
J’ai souri par moment. Le film ne raconte QUE ses rapports avec Abdel/Kriss et les frasques de ce dernier. Et encore, pas tout ou exagéré. Oui, Abdel était un voyou mais de là à dire qu’il est psychopathe, non !
On sent plus dans le livre le chemin parcouru par les deux hommes pour atteindre une certaine sérénité. J’ai encore préféré le livre
Extraits :
P. 11 « La souffrance tue la mémoire. »
P. 129 « Le handicap, la maladie sont fracture et dégradations. [Et la vieillesse, donc !] Dans ces instants où l’on perçoit l’échéance de la vie, l’espérance est un souffle vital qui s’amplifie ; sa juste respiration en est le second souffle. » (??? !!!)
P. 151 – « Des écrits de Marc Aurèle, j’ai lu : « Donne-moi la force de lutter contre les souffrances que je peux supprimer ; donne-moi la patience de consentir aux souffrances que je ne peux pas changer, et n’oublie de me donner la sagesse de savoir faire la différence. »
La Martine
POZZO DI BORGO Philippe
Poche, 2012, 254 p.
Philippe Pozzo di Borgo – Poche 252 p.
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