Ce livre est la suite de « Shirobamba ». Kôsaku a maintenant 11 ans. Il vit toujours dans le village de sa famille à Yu-ga-Shima, chez sa grand-mère, Onui. En fait, ce n’est pas sa vraie grand-mère, mais la concubine de son arrière-grand-père. Kôsaku lui a été « prêté » pour quelques années afin qu’elle ne soit pas seule et puisse se maintenir au rang de la famille. Trop gâté par Onui qui lui passe tout, vivant à la campagne, il est évident que lorsque Kôsaku va voir ses parents en ville, il se fait rabrouer. Donc il préfère sa grand-mère. C’est un enfant mal dégrossi, vivant sans souci, jouant dehors avec ses camarades et qui, petit à petit, apprend à vivre. Grâce à une petite fille, il ressent ses premiers émois amoureux sans même savoir ce que c’est, il comprend que certains de leurs jeux sont un peu cruels, il prend conscience des adultes à qui il doit le respect et la politesse, voire la gentillesse d’une parole aimable. Bref, Kôsaku fait l’apprentissage de la vie. Il est dit que ce livre est autobiographique. Cette jeunesse qui fut nous est racontée avec les sentiments de l’enfance non sans un certain humour.
C’est mon 4e « Inoué », un auteur que j’adore pour sa simplicité, ses descriptions réalistes, ses analyses justes des personnages décrits avec affection et humour.
Je me suis sentie proche des 3 femmes du « Fusil de chasse ». J’ai aimé les enfantillages de Kôsaku qui le rende si délicieux. Grâce à Inoué, j’ai même aimé ce barbare sanguinaire de Gengis Khan ! (Le loup bleu).
Je ne comprends pas cet envoûtement. Le fait qu’il soit japonais n’y est pour rien. C’est sa façon d’écrire qui me plaît : jamais de longueurs, de mots en trop, de violence. Son écriture est « un long fleuve tranquille ».
La Martine enchantée.
INOUÉ Yasushi
Folio 2011 (1960), 222 p.
Traduction par Geneviève Momber-Sieffert
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