Un petit bijou d’impertinence.
Or donc, Pomponius, philosophe et voyageur romain (au début de ce qui deviendra notre ère), recherche les eaux miraculeuses, ce qui n’est pas exempt d’influence sur sa santé: Flatus fait allusion à flatulence, vieux terme médical désignant certain dérangement intestinal bruyant et malodorant. Ses pas le conduisent à Nazareth, et notre ami se retrouve chargé par le jeune Jésus (oui, celui qui deviendra plus tard qui vous sa vez) de prouver l’innocence de Joseph, son père. Le brave homme est accusé de meurtre. L’enquête permettra de passer à la moulinette (dans le désordre) les Arabes, les juifs, les romains, les grecs, les barbares… Pomponius, ce libre penseur avant la lettre ne croit ni aux dieux ni au diable. Certains passages sont désopilants. Et la fable, bien sûr, n’est pas anodine.
Hors Jésus, Marie, Joseph, certains personnages qui plus tard connaîtront la célébrité, entrent en scène, au grand plaisir du lecteur: Judas, Matthieu, Barabbas, Hérode,
Jean-Baptiste et ses vieux parents. Une façon fort originale de revisiter le Nouveau Testament, pour lecteurs avertis 😉
Amitiés apocryphes,
Guy
Eduardo Mendoza
Points – 218 p.
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