Très bonne surprise: un roman familial qui passe allègrement du noir au pastel, dans un style de classe: classes sociales et classieux.
Le narrateur, prénommé Louis est entouré d’un père absent (sauf pour quelques grivèleries), d’une mère qui m’a rappelé Folcoche de Hervé Bazin, d’une grand-mère qui voit une petite fortune lui tomber du ciel, et d’un frère footballeur professionnel. Agitez, et vous obtenez un mélange hautement explosif. out cela dans le genre velouté, et une écriture que quelqu’un a qualifiée de verglacée.
On veut faire main basse sur l’argent de la vieille, mais on respecte les convenances.
Cas de conscience garanti…
Les révélations se font au compte-gouttes, ce serait donc plutôt un style d’apothicaire.
Comme chacun sait, les Bretons ont la tête dure. L’auteur est breton, les personnages également. Les parents de Louis ont même le culot de dire que le Languedoc-Roussillon est la plus vilaine région de France, obligés qu’ils sont de s’exiler à Palavas-les-Flots pour y vendre des cartes postales. Allez, je ne vous en veux pas, les amis, vous m’avez fait passer un bon moment.
Amitiés ensoleillées (aux dernières nouvelles, il a beaucoup plu cet été en Bretagne, bien fait pour vous),
Guy.
Tanguy Viel – Ed.Minuit – 190 p.