Guerre, dictature et racisme

En mai, ce blog aura 8 ans. Aujourd’hui, il contient presque 600 billets. Ce volume me permet bien évidemment d’entreprendre des innovations qui auraient été impossibles en 2010-2011 quand mon principal souci était de trouver du contenu.
Le blog est un objet qui n’a pas eu d’équivalent dans l’histoire de l’écriture. Avec des « liens », il est très facile de rassembler des articles dans un recueil afin de donner à l’ensemble un sens particulier, de mettre en valeur telle ou telle thématique. Cela permet de mieux mettre en évidence l’interconnexion des concepts, ainsi que leur relativité. Sur WordPress, ils appellent « page » l’outil qui permet de constituer ce genre de recueil. Visuellement, ces pages sont regroupées sur la colonne de droite, en dessous des commentaires.
Il est heureux que les articles qui me tiennent le plus à cœur soient aussi les plus likés, les plus lus et les plus commentés. J’ai commencé avec les religions monothéistes, je continue avec la violence et en particulier à travers trois axes majeurs, origine et manifestation de la violence: la guerre, la dictature et le racisme.
La Deuxième Guerre mondiale aura été un big bang pour les systèmes de représentation traditionnels. Guerre, totalitarisme et racisme y ont été quasi fusionnés. Cela n’est pas toujours le cas et il y a beaucoup de conflits dans lesquels le racisme n’est pas aussi présent. Toutefois, en élargissant le racisme au communautarisme, on peut dire qu’il est la première étape de construction du rejet et de la haine de l’autre qui aboutiront au conflit armé.
Peut-il y avoir une guerre entre plusieurs États démocratiques ? Je ne sais pas et je veux croire que c’est impossible. Le totalitarisme aide en tout cas incontestablement l’avènement du fait guerrier puisqu’il institutionnalise le communautarisme, le rejet et la haine de l’autre qui permet de galvaniser les troupes, autant que de museler les populations.
Cela reste un combat sans relâche, car le repli sur soi et là haine de l’autre sont inscrits en encre indélébile au plus profond de notre humanité.
J’ai toujours en tête à ce sujet « le voyage dans la Lune » de Méliès sorti en 1902. Quand les voyageurs arrivent sur la Lune et rencontrent les sélénites, ils commencent mécaniquement à les tuer, comme si ce comportement était le plus normal qui puisse être. Heureusement, les mentalités, au moins en France, semblent avoir un peu évolué aujourd’hui.
Elle est peut-être là la différence entre le bien est le mal. Le bien est ce qui nous ouvre au monde et à l’autre. Le mal est le repli qui exacerbe frustrations et humiliations, qui nous mène à la violence et au meurtre, car la haine de l’autre est indissociable de la haine de soi.

Édouard

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