
Quelques vérités tout d’abord :
– On peut ne jamais avoir été vacciné, ne jamais avoir attrapé le COVID et par là même, ne jamais l’avoir transmis à personne ;
– On peut avoir eu trois doses de vaccins, attraper le COVID et en mourir après avoir contaminé d’autres personnes ;
– Un test PCR négatif récent est une meilleure preuve d’absence de COVID qu’un certificat de vaccination.
On peut alors se demander dans ces conditions quel peut être l’intérêt du président de la République d’« emmerder » les non-vaccinés.
A-t-il trouvé des boucs émissaires faciles alors même que la campagne électorale s’est engagée et que le variant Omicron rend encore plus floues les hypothèses de sortie de crise ? C’est bien possible, mais ce n’est peut-être pas la seule explication.
Statistiquement, si les deux premières affirmations ne sont pas impossibles elles sont peu probables si l’on sait qu’un non-vacciné a aujourd’hui 16 fois plus de chances de se retrouver à l’hôpital qu’un vacciné et 38 fois plus de chance de se retrouver en soins critiques.
La décision de passer du passe sanitaire au passe vaccinal peut paraître a priori étrange. Elle ne renforce pas la sécurité sanitaire des lieux clos et semble même la fragiliser puisque les tests négatifs sont une preuve plus fiable d’absence de COVID qu’une preuve vaccinale. Certains y ont vu un nouveau caprice dictatorial, mais là encore, une autre explication est possible. Le gouvernement a peut-être abandonné l’idée d’arrêter la circulation du virus. L’avènement de l’immunité collective tant espérée il y a un an semble hypothéqué par les variants et le rêve de la maîtrise de la circulation du COVID semble aujourd’hui s’éloigner. Dès lors, il ne reste plus qu’une seule possibilité au gouvernement pour limiter les cas graves : promouvoir la vaccination afin de limiter le nombre de morts et d’éviter un engorgement des hôpitaux.
Aucun candidat à l’élection ne voudra se voir accusé d’avoir fait des morts et d’avoir contribué à l’engorgement des hôpitaux. C’est la raison pour laquelle le passe vaccinal sera voté.
Il n’y aura pas non plus d’obligation vaccinale. Non seulement, parce que cela présente un risque politique énorme pour le quasi-candidat Macron, mais aussi parce que la mise en œuvre de cette mesure est impossible dans une démocratie (on imagine mal les militaires attachant les non-vaccinés sur des chaises pour leur inculquer de force le vaccin…).
Donc, Macron utilisera le moyen le plus simple et le seul dont il dispose pour contraindre les non-vaccinés, les emmerder en limitant leur accès à la consommation, car il l’a bien compris depuis les gilets jaunes, la soif de consommation des Français est bien plus forte que leur soif de liberté, d’autant plus qu’en l’occurrence, la liberté prend des allures de roulette russe.
Édouard
Vous avez raison. Mais le variant Omicron va imposer une nouvelle réalité par son innocuité et sa résistance aux vaccins à ARNm et à adénovirus.
Il y a une troisième raison à la non-obligation vaccinale – la même d’ailleurs qui pousse à éradiquer la population des non-vaccinés en les « emmerdant » tellement qu’ils finiront par céder -, c’est celle de la responsabilité. Pour l’heure, en cas de problème post-vaccinal, c’est le vacciné qui en endosse la responsabilité en accordant son « consentement éclairé ».
Rendre obligatoire la vaccination, c’est en être responsable. Or, le gouvernement ne veut certainement pas être rendu responsable si demain, on ne sait jamais, il y avait des problèmes dus à ces produits de thérapie génique.
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Juridiquement, vous avez raison pour ce qui concerne la responsabilité des vaccinés mais dans les faits, j’imagine mal le gouvernement s’exonérer de toute responsabilité s’il devait y avoir un scandale sanitaire dans quelques temps. Donc, je pense plutôt que Macron est, à tort ou à raison, persuadé de l’absence totale de risque. Vous savez bien que la dénonciation d’un risque potentiel est le fond de commerce des antivax qui tentent inlassablement d’en faire la démonstration. Les scandales sanitaires liés aux vaccins ne sont pas légion, je n’en connais pas pour ma part, mais je ne suis pas un antivax…
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