Ceux qui ont lu Harrison connaissent ses récurrences: la pêche à la truite, les grands espaces, les trémoussements de sa quéquette, sa grande culture littéraire, les femmes, le sort des Indiens d’ Amérique, son coeur d’artichaut, Bush et les républicains.
Sous-titré ‘faux roman policier’, ce livre bondissant raconte la retraite de l’inspecteur Sunderson. Quitté par sa femme Diane, il se retrouve seul face à ses démons: l’alcool et les femmes. Seul? Pas tout à fait. Sa voisine Mona, âgée de 16 ans va l’aider à traquer un
gourou pédophile dans plusieurs états. Le contraste entre ces deux personnages, le faux dur revenu de tout et la ravissante petite peste un peu Lolita sur les bords donnent un sel particulier à ce livre qui m’a régalé. On y rencontre aussi, en plus de femmes plus
ou moins matures, des trafiquants mexicains, l’une ou l’autre putain au grand cœur, des chasseurs (républicains) sans scrupules, bref, une faune digne des grands romans de l’ Amérique. L’inspecteur sera même lapidé (il s’en remettra).
Petit extrait (on parle de l’Église catholique):
« Tous ces Jésus crucifiés et sanguinolents qu’il avait vus avec sa femme en Italie l’avaient laissé de glace alors qu’il s’était mis à bander devant la Vénus sortant des eaux aux Offices ».
Jim Harrison ou la santé à revendre.
Amitiés galopantes,
Guy.
Jim Harrison
Flammarion
350 p.
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