Sherlock

 

La série est diffusée depuis un certain temps sur ma chaîne fétiche, mais je n’avais pas encore regardé. C’est chose faite depuis jeudi soir avec l’adaptation d’un classique de chez classique : le chien des Baskerville.

Le titre de l’épisode était en fait « les chiens des Baskerville », la couleur est annoncée dès le début, on n’est pas dans une énième adaptation du roman de Conan Doyle, les inconditionnels de sauce victorienne en seront pour leurs frais.

Ce n’est pas non plus une parodie, mais plutôt une ripolinade (vous ne le connaissiez pas celui-là ?) du mythe du célèbre détective-opiomane. Pour tout dire, je n’ai jamais beaucoup accroché avec Sherlock Holmes. Trop mégalo pour ne pas être énervant. J’ai toujours trouvé ses capacités déductives insupportables, ne nous laissant aucun espoir de trouver la clef du mystère.

Je pense qu’un bon auteur de romans policiers doit donner au lecteur le sentiment qu’il va peut-être résoudre l’énigme seul tout en faisant le nécessaire pour qu’il n’y arrive pas. Or, Conan Doyle semble nous dire éternellement « même pas en rêve ». J’aime bien aussi les polars dans lesquels l’enquête est un prétexte…enfin, il fallait bien poser les bases du roman policier et les aventures de Sherlock Holmes ont incontestablement alimenté les fondations du genre.

Bref, il fallait un sérieux ravalement et cette série britannique relève le défi haut la main. Tout ce déroule au XXIe siècle. Sherlock est toujours accompagné de l’inséparable docteur Watson, mais, loin du rôle de faire valoir dans lequel Conan Doyle le cantonnait, il apporte a son ami le soutien médical dont il a cruellement besoin.

En effet, plus que jamais, le grand détective apparaît comme un grand malade.
La consommation d’opium étant réglementée depuis 1912, il s’est aujourd’hui rabattu sur la cigarette. Cette addiction ne semble cependant pas être à l’origine de sa «maladie». S’il continue a user de ses talents déductifs incroyables, ce n’est plus pour nous épater, pour regarder le monde avec dédain, mais parce qu’il ne peut pas faire autrement. Il porte ses capacités comme un superpouvoir dont il doit bien faire quelque chose : c’est un peu le détective malgré lui. Forcément, j’ai beaucoup plus d’affection pour ce Sherlock que pour celui des origines.

Sinon, l’intrigue mise au goût du jour est bien sympa, teintée comme il se doit de scènes bien flippantes. Le méchant est bien méchant et le monstre délicieusement monstrueux. Les gardiens des dogmes fondateurs y auront même trouvé leur compte grâce à la « so gothic » lande accidentée du Dartmoor avec son brouillard, ses silhouettes fantomatiques, ses cris effroyables, ses cachettes et ses bruyères.

À suivre…

Edouard

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