« Ce roman-là, tous les Japonais le connaissent par cœur. Dans l’œuvre abondante de Yasushi Inoué, c’est sans doute le plus frais, le plus charmeur. Très largement autobiographique, il raconte l’enfance au début du siècle d’un petit garçon qui s’appelait Kôsaku. Comme Inoué, lui-même, il grandit non pas auprès de ses parents, mais de la maîtresse de son arrière-grand-père, une ancienne geisha. Entre le petit garçon et la vieille femme se tisse une relation toute de tendresse, une complicité un peu féerique, présentée sous forme d’une série d’exquis petits tableaux naïfs aux couleurs vives. »
Où sont passées les lucioles (Shirobamba) de mon enfance !
Bien sûr qu’il y a des différences entre un petit Japonais et un petit français. Ils ne mangent pas les mêmes sucreries, n’ont pas les mêmes mœurs, croyances, habitudes, etc. Mais il n’en reste pas moins qu’un enfant gâté par sa grand-mère est un enfant capricieux, boudeur, geignard, têtu, naïf, mais si attendrissant où qu’il vive.
Dans ce roman j’ai retrouvé ma prime jeunesse dans les années 50/60. Nous aussi nous jouions dehors, un rien nous amusait, nous étions plus prés de la nature et nous n’hésitions pas à faire des kilomètres à pieds pour aller nous baigner ou, tout simplement, pour aller à l’école, seulement accompagnés par les copains et les copines. Tout le monde se connaissait, ce qui fait que nos parents étaient prévenus de nos bêtises avant notre retour.
Autres temps, autres mœurs !
Je n’ai, bien entendu, pas fait la différence entre les noms des gens ou des villages, mais j’ai reconnu l’ambiance. Quant aux noms des aliments, ils étaient traduits et expliqués. N’est-ce pas le principal ?
Un livre qui m’a rendue nostalgique, mais il est si bien écrit que j’en ai souri tendrement.
La Martine émue
YASUSHI Inoué
Denoël Folio, 1991 (1962), 249 p.
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