N’étant ni psychanalyste, ni philosophe, ni anthropologue, je ne me permettrai aucune critique, dans le sens littéraire, de cet essai publié en 1929.
Une citation, dans l’optique des derniers événements qui ont secoué la France et la Belgique:
‘Il est humiliant de constater combien sont nombreux parmi nos contemporains ceux qui, obligés de reconnaître l’impossibilité de maintenir leur religion, tentent pourtant de la défendre pied à pied par une lamentable tactique de retraite offensive.’
Quelques pistes de réflexion (inspirées par mes recherches sur internet):
Le sentiment de culpabilité est le problème capital du développement de la civilisation et le progrès de celle-ci doit être payé par une perte de bonheur due au renforcement de ce sentiment.
Le sentiment de culpabilité est absolument identique à l’angoisse devant le Surmoi.
Il n’est pas reconnu comme tel, il reste en grande partie inconscient et se manifeste comme un malaise, un mécontentement auquel on cherche à attribuer d’autres motifs.
Freud précise la signification des concepts qu’il a développés dans son ouvrage : « surmoi », « conscience morale », « sentiment de culpabilité », « besoin de punition », « remords ».
Le remords désigne la réaction du Moi dans un cas donné de sentiment de culpabilité.
Freud affirme l’existence, au-delà du Surmoi individuel, d’un « Surmoi collectif » : l’éthique.
Il fait deux objections au Surmoi individuel et au Surmoi collectif :
a) par la sévérité de ses ordres et de ses interdictions, il se soucie trop peu du bonheur du Moi.
b) il ne tient pas assez compte des résistances à lui obéir.
Freud se demande si la plupart des civilisations ou des époques culturelles et même l’humanité entière ne sont pas devenues « névrosées » sous l’influence des efforts de la civilisation,
et il introduit la notion de « névrose collective ».
Les hommes d’aujourd’hui ont poussé si loin la maîtrise des forces de la nature qu’avec leur aide il leur est devenu facile de s’exterminer mutuellement jusqu’au dernier. Ils le savent bien,
et c’est ce qui explique une bonne part de leur agitation présente, de leur malheur et de leur angoisse.
Conclusion:
Lire Freud s’avère difficile, son style est indigeste. Mais quelle lucidité…
Pour alléger un peu mon propos, une anecdote concernant un autre fumeur de cigares, Winston Churchill.
Après un bon repas, on présente la boîte à cigares.
Un des invités en rafle 5, avec un sourire d’excuse ‘C’est pour la route’
Churchill lui réplique ‘Merci d’être venu d’aussi loin’.
Amitiés fumantes,
Guy
Sigmund Freud – PUF
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