Les derniers Jedi

Alors que les rebelles continuent à se rebeller contre « le premier ordre » (ex « empire ») dirigé par un Sith et par Ben Solo alias Kylo Ren, fils de Leia Skywalker et de Han Solo et petit fils de Dark Vador ; Rey tente d’apprivoiser le jedi Luke Skywalker (frère de Leia) qui a décidé de se retirer du monde.

Tout ça ne serait-il finalement qu’une histoire de famille ? À un moment, Kylo Ren dit à Rey « tu n’as rien à faire dans cette histoire ». Effectivement, Rey est le grain de sable qui vient perturber le rituel générationnel. Qui est-elle ? D’où vient-elle ? D’où détient-elle ses pouvoirs ? Rey est la première à se poser ces questions. Le bref enseignement délivré par Luke semble mettre fin à l’origine génétique de la Force. La force est ce qui relie toutes choses et chacun semble pouvoir sentir sa présence. On se rapproche donc bien du « QI » de la tradition japonaise. Pourquoi certaines personnes semblent elles mieux dotées que d’autres pour se l’approprier ? Cela reste un mystère. D’ailleurs, la Force des Jedi et des Sith semble en définitive assez modeste comparée aux pouvoirs de Rey qui déplace les rochers sans avoir reçu de formation particulière et sans trop d’efforts alors que le jeune Luke éprouvait dans « un nouvel espoir », de grandes difficultés pour déplacer un sabre laser sur quelques centimètres.

Alors que dans le précédent opus, était présentée une jeune génération animée par le désire de reproduire les exploits des anciens, on sent cette fois-ci une certaine lassitude devant le renouvellement d’un cycle inexorable dont ils seraient prisonniers. Luke a pris la place d’Obi-Wan que Rey vient sortir de l’ombre tout comme Luke le faisait en son temps. Kylo Ren et Rey forment un étrange duo et semblent tous deux chercher à comprendre ce qui distingue le côté lumineux du côté obscur en ayant plus ou moins conscience que la frontière est finalement bien perméable.

J’ai été très surpris par la construction du scénario (un peu décousu je trouve) avec beaucoup de trous pour les esprits rationnels. Contrairement aux récits très structurés des précédents épisodes, on nous présente cette fois-ci un patchwork impressionniste que l’on regarde un peu comme un vieil album de photos sans chercher de fil conducteur particulier. J’ai beaucoup pensé aux « gardiens de la galaxie », car c’est finalement cette apparence d’opéra interstellaire qui prédomine.

Où ira-t-on avec l’épisode IX ? Difficile à prévoir. Kylo Ren est toujours là pour les méchants. Leia, Rey, Finn et toute la clique des sympathiques personnages secondaires (Chewbaka, C3-PO, R2D2, BB8) peuvent encore représenter les gentils. Mais le cycle traditionnel semble définitivement rompu. On nous promet donc un nouvel âge dans lequel les enfants esclaves que l’on voit jouer dans la dernière scène avec les figurines de leurs héros favoris auront peut être un rôle.

Édouard

Seul sur Mars

La science-fiction n’est pas ma tasse de thé.
Je me suis quand même laissé tenter par cette histoire d’un homme non pas seul contre tous, mais seul tout court.
On pourrait sous-titrer le livre ‘Manuel du bricolage sur Mars’.

Lors d’une mission sur la planète Mars, une tempête de sable force l’équipage à s’envoler, sauf Mark, laissé pour mort.
Blessé, il se retrouve seul dans un environnement hostile et glacé.
Botaniste de formation, il a plus d’un tour dans son sac.
Il arrive à rétablir le contact avec la Terre. Ceci ne se passe pas comme avec nos téléphones portables.
Chaque message dure plusieurs minutes avant d’arriver à destination. Mars se trouve, selon les saisons, entre 8 et 22 minutes-lumière de la Terre. Peu de chose en comparaison des milliards d’années-lumière de l’univers.
Notre intrépide explorateur aura à affronter une série de contretemps, auxquels il remédiera avec une ténacité surprenante. Il arrivera même à produire des pommes de terre, n’étant pas botaniste pour rien.
Le lecteur halluciné est entraîné dans une série d’explications scientifiques qui tiennent la route.
Un suspense à l’américaine, avec une foison d’acronymes, fatigante par moments.
Pour sauver notre homme, même les Chinois vont s’y mettre.

il faut un minimum de connaissances en physique, chimie, astronomie, électricité, géométrie dans l’espace, botanique, physiologie pour tout capter.

Sauvera-t-il sa peau?

Amitiés interplanétaires,

Guy

Andy Weir

Bragelonne

472 p.

Terres d’ailleurs

Où sont les extraterrestres ?

Le médiatique et non moins sympathique astrophysicien André Brahic nous a quitté en 2016. Il nous a laissé avant de partir un ouvrage coécrit avec Bradford Smith qui fait le point sur les avancées de l’astrobiologie publié en 2015. Dans la mesure où nous ne connaissons pas à ce jour d’organismes vivants en dehors de notre planète, cette science qui étudie la place du « vivant » dans l’univers ne pourra vraiment se développer qu’à partir du moment où une vie extraterrestre aura été découverte. Ce qu’il convient de trouver avant tout, c’est l’objet d’étude de cette discipline en gestation. Les auteurs sont pleins d’espoirs et recensent les avancées significatives en ce domaine.

Pendant très longtemps la question de savoir s’il y avait de la vie en dehors de la Terre ne relevait pas de la science et, jusqu’aux années 50, l’existence d’individus comparables aux humains dans le système solaire était admise par beaucoup. Les photos prises par les différentes sondes spatiales à partir des années 60 nous ont obligé à admettre que nous sommes les seuls êtres humanoïdes dans le système solaire.

La découverte de 2000 exoplanètes depuis les années 90 dont certaines pourraient être habitées fait renaître l’espoir. Malheureusement, nous n’avons pas les moyens techniques permettant d’y déceler à coup sûr la présence d’organismes vivants. Cela viendra.

Ensuite, la progression de notre compréhension du vivant avec les découvertes sur Terre d’animaux comme l’indestructible tardigrade et de microorganismes dans des environnements encore considérés il y a peu comme invivables laissent espérer de nouvelles découvertes du vivant dans les océans des sous-sols martiens et de ceux des satellites de Jupiter, Saturne et Neptune : Europe, Ganymède, Callisto, Titan, Triton, Encelade… Les pistes sont nombreuses.

Depuis 2015, les choses progressent. Outre le fait que la découverte d’exoplanètes se poursuit, les études récentes sur la présence d’eau dans le sous-sol lunaire ainsi que le décryptage de l’ADN du tardigrade sont des signes qui ne trompent pas.

L’épuisement annuel des ressources planétaires toujours plus précoce et les besoins de l’humanité toujours plus pressants en énergie s’est illustré cette semaine par la promulgation par le Luxembourg de la première loi européenne sur l’exploitation des ressources spatiales. La conquête du système solaire est engagée. Espérons que l’astrobiologie ne deviendra pas un accessoire de ces conquêtes, tout comme la nécessité de convertir les indigènes avait en son temps couvert la boulimie économique des grandes puissances occidentales.

Édouard

André Brahic et Bradford Smith

Odile Jacob

2015

Rogue one

Une vingtaine d’années après qu’Anakin Skywalker, le futur Darkvador,  ait été ramassé par l’Empereur, à demi mort au bord d’un torrent de lave et un peu avant que le monde entier découvre l’existence de Luke Skywalker dans le premier épisode de la saga sorti en 1977, les rebelles réussissent à s’emparer des plans de l’étoile de la mort.

Si ce premier paragraphe vous donne mal à la tête, c’est que vous n’êtes probablement pas un fan. Ceux-ci existent, paraît-il, dans la galaxie. Pour ma part, je suis beaucoup plus que fan. Étant né quelques mois avant la sortie du premier opus, je peux dire que StarWars, c’est toute ma vie. Dès lors, il me semblerait inimaginable d’ignorer les aléas de la Saga, au même titre que ceux de ma propre famille.

Je ne vais tout de même pas jusqu’à collectionner les produits dérivés, tout juste ai-je une fève « Yoda » posée sur mon ordi au boulot, gagnée lors d’une galette des Rois il y a quelques années. L’interférence avec la fête chrétienne en dit long sur la place qu’a prise la Saga dans notre univers culturel. StarWars, c’est la mythologie du XXIe siècle. Les Iphigénie, Pénélope, Ulysse, Patrocle, Hercule et Achille des Greco-Romains se nomment aujourd’hui Leia, Luke, Anakin, Han, Chewbacca et R2D2, mais leurs préoccupations sont proches.

« La Force » reste l’élément central de la série. On ne sait pas exactement ce qu’elle est, on ne la voit que par sa manifestation, par le biais de ceux qui en font usage. D’où vient le pouvoir et qui détient la violence légitime aurait on dit en d’autres temps ?

La question de l’origine de La Force ne se posait pas vraiment dans les 6 1ers épisodes qui racontaient l’histoire d’une famille, les Skywalker, chez laquelle La Force était très présente. On aurait pu se demander comment La Force était venue aux autres Jedi (Yoda, Obi-Wan et cie), mais aucune info ne nous est donnée à ce sujet.

L’épisode 7 ouvre une brèche possible avec le personnage de Rey qui en est doté, mais dont on ne connaît pas les origines. Toutefois, dans le même épisode, le fils de Leia et Hann Solo reproche à son père dépourvu de Force d’être la cause d’une puissance diminuée qui coulerait dans ses veines, semblant ainsi accréditer la thèse du « tout génétique ».

Je m’attendais, comme beaucoup de fans à en savoir plus avec « Rogue One ». On restera sur notre faim. Les héros qui volent les plans de l’étoile de la mort pourraient bien être les parents de Rey, mais aucune certitude ne nous est donnée. D’ailleurs, ces héros ne semblent pas pouvoir faire usage de La Force et pas non plus aptes à la transmettre à leur descendance.

Et si la Force n’avait rien de génétique, si beaucoup la portaient en eux et n’en faisaient pas usage faute de la connaître ? Et si la Force, comme tout don, se composait d’un acquis et d’un inné, qu’il serait impossible de vraiment maîtriser sans travail ? Ce serait vraiment bien sauf qu’à trop vulgariser La Force, on finirait par la tuer, elle deviendrait un produit de consommation qui n’aurait plus aucun charme ? Je sais plus ce que je souhaite. Je me contenterai donc de dire « The Force be with you ? » aux scénaristes du prochain opus.

Édouard

Le réveil de la Force

Une génération est passée depuis l’épisode 6. Un tyran masqué construit une arme diabolique permettant de détruire une planète entière d’un seul tir tandis que les rebelles continuent péniblement à essayer de se faire une place. Le tyran va toutefois voir ses plans déjoués par un jeune héros sorti de nulle part.

Le n°7 ne serait donc qu’un pale copier/coller de « la guerre des étoiles » avec un Dark Vador remplacé par une très mauvaise copie, une « étoile de la mort » sans doute encore plus redoutable que la précédente, mais qui reste une « étoile de la mort » et un Luke Skywalker remplacé par une jeune pilleuse d’épaves prénommée Rey qui est certes une fille, mais n’en découvre pas moins ses pouvoirs extraordinaires et joue du sabre laser comme Yvette Horner joue de l’accordéon, sans jamais n’avoir pris aucun cours ?

Que les fans se rassurent, il y a en fait une nouvelle dimension : Dark Vador, Luke, Leia et Han Solo sont devenus des mythes pour la jeune génération qui essaie de les copier en attendant de construire sa propre histoire. C’est aussi un clin d’œil à toute une génération, bien terrestre cette fois-ci, qui aura attendu 32 ans pour revoir Han Solo, Chewbacca, Luke et Leia et 10 ans pour revoir R2-D2 et C3-PO. Pourtant, les temps changent imperceptiblement.

Revenons au titre : « le réveil de la Force ». Qu’est-ce qui fait que la Force se réveille ? Elle semble en effet bien faible. Leia porte dans ses gènes la Force de son père, mais n’en fait pas usage et Luke, le dernier Jedi, est introuvable. La Force semble plus visible du côté des Siths et le nouveau Dark Vador, qui n’est pas dépourvu de Force, est manipulé par un empereur Sith géant et fantomatique. La Force côté Jedi revient cependant en Rey. Pourquoi ? On ne sait pas et d’ailleurs, elle ne semble pas bien comprendre ce qui lui arrive.

Beaucoup de fans de la saga avaient critiqué l’explication scientifique donnée à la Force dans l’épisode 1 qui, en la réduisant à un particularisme génétique, risquait de lui faire perdre tout son mystère. L’opus 7 tord visiblement le cou au « tout génétique », à moins que nous découvrions dans les épisodes 8 et 9 actuellement en préparation que Rey est en fait la fille de Luke Skywalker. Si c’est le cas, je veux juste dire à George Lucas qu’il ferait bien de trouver autre chose.

Ici, la Force semble se présenter comme une entité autonome, poursuivant son propre dessein et ayant « choisi » Rey pour une raison qui nous échappe encore. La scène la plus géniale à mon sens et qui veut tout dire sur ce mystère retrouvé de la Force est celle du combat entre le nouveau Dark Vador et Rey et l’utilisation qui est alors faite de la Force pour récupérer le sabre laser tombé à terre.

Bon, j’ai essayé de ne pas trop spoiler et je pense que sur ce coup-là, la Force était avec moi. Bon film à tous.

Edouard

Rejoignez Azimut sur Facebook en cliquant ici et soyez prévenu de toute nouvelle publication.

La nébuleuse du crabe

Connaissez-vous Crab ?

Cet ouvrage m’a été offert par un admirateur de Georges. Il y a des points communs entre les univers de Georges et de Crab. Je n’irai toutefois pas jusqu’à parler de filiation. S’il devait y en avoir une, ce serait plutôt avec le personnage de Plume, d’Henri Michaux, dont j’avais étudié les aventures en terminale et qui m’avait beaucoup marqué.

Au bout de 124 pages, on ne sait toujours pas bien qui est Crab ou, plus exactement, ce qu’est Crab. La seule chose qui est au final incontestable, c’est l’existence de Crab, tout du moins dans la tête de son créateur, Eric Chevillard, et dans la tête des lecteurs.

La chose à laquelle Crab ressemble le plus est encore l’être humain même s’il semble défier tous les principes élémentaires de la physiologie et de la psychologie. Quand je pense à Crab, je vois une méduse nager dans l’océan, une chose informe et à dimensions variables. Ce qui est certain, c’est que Crab est un personnage organique. Dans la mesure où ses organes sont plus ou moins comparables à ceux des organes humains, la piste humaine semble se préciser.

Une date nous est donnée : 1821, mais difficile de savoir s’il est possible d’en faire un usage particulier. La date n’est là que pour préciser que Crab était un grand photographe un an avant l’invention de la photographie. Crab n’a pas vraiment l’air d’être doué pour le relationnel et il ne semble pas avoir un réseau émotionnel très développé. Crab n’a peut-être qu’une intelligence analytique, mais il est difficile de comprendre l’usage qu’il en fait. Son comportement semble toutefois répondre à une certaine logique. Ma scène préférée est celle au cours de laquelle Crab, venant de terminer l’écriture de ses mémoires, refuse de bouger d’un poil de peur d’avoir à changer une ligne de son ouvrage.

Les rapports entre Eric Chevillard et Crab semblent un peu compliqués. J’ai trouvé que l’auteur était très dur avec Crab, voire cruel, tant est si bien que je me suis demandé si Crab n’était tout simplement pas un cancer, mais cela reste une piste parmi tant d’autres. Il faut dire qu’avec un nom comme ça, on est tenté de se poser la question. Il y a de plus quelque chose d’un peu cancéreux dans la lecture de l’ouvrage. Crab ne se lit pas d’une traite, mais par petites gorgées et le grand nombre de portraits et de mises en situation imprègnent le lecteur comme autant de métastases.

Pour terminer, un petit focus sur la proximité avec Georges. Georges a incontestablement une maturité moins affirmée, mais je ne lui présenterai pas Crab comme un modèle. Georges restera toujours un peu lunaire, mais je souhaite qu’il soit en interaction avec son environnement et ses semblables. Non, je ne pense pas que Crab soit un bon exemple pour Georges. Enfin, maintenant que les présentations ont été faites, il y aura forcément une influence…pourvu que Crab ne le colonise pas.

Eric Chevillard
Editions de minuit
2010

Edouard

Rejoignez Azimut sur Facebook en cliquant ici et soyez prévenu de toute nouvelle publication.

La désolation de Smaug

Tandis que Bilbo, Gandalf et les nains approchent de l’antre du dragon, l’ombre de Sauron s’étend sur la Terre du milieu.

Géant ! Ce volet est un des meilleurs de la série, après « Le retour du roi ». Les péripéties des personnages principaux, directement inspirées de « Bilbo le Hobbit » s’intercalent astucieusement avec une intrigue tissée par le réalisateur qui fera le lien avec la « communauté de l’anneau ». Comment ne pas se sentir pousser des ailes devant tant de démesure ? Ça m’a fait plaisir de voir apparaître le nom de Guillermo del Toro (le papa d’Hellboy) dans le générique de fin. Jackson sait soigner son entourage.

Petit à petit, le décor se plante. Le jeune Legolas est très présent. Amoureux transi d’une elfe rousse qu’on n’avait jamais vue et qui devrait donc logiquement mourir dans le prochain opus après avoir été mortellement blessée dans des conditions héroïques. Elle est amoureuse d’un nain qui devrait lui aussi mourir dans le prochain épisode puisque le seul nain qu’on voit dans les trois volets du seigneur des anneaux est Gimli. On apprend d’ailleurs que ce dernier est le fils de l’un des nains qui compose la petite troupe.

On aperçoit pour la première fois Sauron sous forme d’œil, la partie noire centrale étant sa silhouette humaine. J’espère qu’on verra dans le prochain opus comment il est dressé sur son socle et comment il s’y prend pour peupler le Mordor de ses immondes créatures.
Le film fait un parallèle entre l’œil de Sauron et celui de Smaug. Simple effet de style ou annonce d’un lien plus fort entre les deux créatures ? Là, c’est une énigme, j’étais tellement soucieux de faire le lien avec « la communauté… » que j’avais oublié le dragon. Il ne manquera bien entendu pas de faire des siennes, mais quel sera son lien avec l’intrigue principale ? Y aura-t-il un déchirant « Sauron, I’m your father » déclamé par un dragon en larmes ?
En tout cas, je ne l’imagine pas tué par Bilbo, enfonçant sa dague dans le seul point faible du monstre, comme dans le livre. J’imagine plutôt qu’il va être tué par la fameuse flèche noire dont parlent les habitants du lac. Je la vois bien lancée par le valeureux barde ou par le nain dont l’elfe rousse est amoureuse.

J’espère aussi qu’on reverra Saroumane qui n’apparaît pas dans cet épisode et qu’on saura comment il a basculé du côté obscur de la force. J’espère aussi qu’on verra Grand-pas/Aragorne, et surtout Grand-pas. J’avais adoré cette face cachée du personnage quand j’avais 14 ans et j’aimerais bien la retrouver.

Je ne sais pas si le réalisateur va vraiment pouvoir caser tout ça (Peter, si tu cherches des idées…) et je ne suis pas certain qu’il lise ma critique : j’ai bien peur que le tournage de l’épisode suivant soit déjà terminé. Mais bon, il est encore temps d’envoyer ma liste au père Noël.

Edouard

Rejoignez Azimut sur Facebook en cliquant ici et soyez prévenu de toute nouvelle publication.

Gravity (bilingue)

At 600 kilometers above the Earth, two astronauts – George Clooney and Sandra Bullocks – are lost in space.

It’s difficult to miss the film posters or the clips which are broadcasted on the media for a fortnight. I would say that this movie is “Copernican” or revolutionary in its essence. This movie, indeed, upsets our own vision of things and forces us to see differently our condition of human beings.

I will not elaborate (focus) further on breath cutting images – like the Earth viewed from space – and on this infinite space, (this vast range) – where life is impossible – that surround it. I let you admire it while the 3D emphasizes the sensation of infinity.

For me, Gravity is not really a science-fiction movie. Obviously, the space station described in this movie is not completely conform to what it is today, but one can imagine it could be in a few years.

So, in this movie, there are no hostile landscapes – that Mr. Spoke or Captain Kirk could have discovered -, no worlds homed by sympathetic creatures where Yoda could have hidden himself, no Millennium Falcon for a Han Solo in transit, no planet where a apes dictatorship could have settle up, no fabulous landscape for an avatar lacking strong sensations.

No, there is nothing like that in the movie (but no worries for the Kubrick’s supporters, there is a glimpse to “2001, a space odyssey” in the last scene), just the sad reality, it means an orbital zone where only the huge steel “meccanos” can shelter human beings, where not all asteroids are “bio” and sometimes, look like old abandoned satellites. Are there other human beings in the surroundings ? Not at all, or only the dead astronauts of a former expedition doomed to float in deep, inhuman space for eternity. But there are voices, terrestrial voices, which travel through deep space, the only links between the astronauts and the Earth. Then, for them, dogs barking or babies crying have a real importance.

From the beginning till the end of the movie, I was so astounded I couldn’t find any words. I never knew such a situation.

There are two messages in this movie. The first one deals with the overcoming of oneself – a typically well-known American theme – but in such circumstances, it sounds absolutely impressive. The second one is ecological. The Earth takes another dimension when one realizes its status of “prodigious natural construction”. Protecting this planet is not only protecting the endangered species like the white bear, nor Indian tribes hidden in the deep Amazonian forest. Protecting the Earth is our only solution to survive. Of course, there are other life forms in the universe, and may be another planet equivalent to the Earth… but we may never find it.

Stéphane (16/11/2017)

À 600 km au-dessus de la Terre, deux astronautes (George Clooney et Sandra Bullock) sont perdus dans l’espace.

Difficile de rater les affiches ou les extraits diffusés aux infos, depuis une quinzaine de jours. Pour qualifier ce film, j’utiliserai l’adjectif copernicien. Un film qui bouleverse notre vision des choses, qui nous oblige à voir autrement notre condition d’êtres vivants.

Je ne vais pas m’attarder sur les images à couper le souffle, la Terre vue de l’espace et cet espace infini, ce néant, cette vaste étendue où toute vie est impossible dans laquelle flotte notre planète. Je vous laisse le plaisir de les déguster et la 3D ne retire bien entendu rien au charme du lieu.

Pour moi, Gravity n’est pas vraiment un film de science-fiction. Certes, la banlieue terrestre décrite n’est peut-être pas tout à fait conforme à ce qu’elle est aujourd’hui, mais on imagine qu’elle pourrait l’être dans quelques années.

Donc, ici, pas de contrées hostiles qu’auraient pu visiter Spoke et le capitaine Kirk, pas de mondes habités par de sympathiques créatures où Yoda aurait pu se cacher, pas de Faucon Millenium pour un Han Solo de passage, pas de planète où une dictature simiesque aurait pu s’installer, pas de paysage fabuleux pour un Avatar en manque de sensations fortes.

Non, rien de tout ça (que les fans de Kubrick se rassurent, il y a tout de même un clin d’œil à « 2001 l’odyssée de l’espace » dans la dernière scène), juste la triste réalité : une banlieue où seuls quelques grands mécanos d’acier peuvent servir de refuges aux humains, une banlieue dans laquelle les astéroïdes ne sont pas tous bios et prennent parfois la forme de vieux satellites abandonnés. D’autres êtres humains ? Il n’y en a pas, où alors, ce sont les cadavres d’une précédente expédition condamnés à flotter pour l’éternité dans ce liquide invivable. Si, quand même, il y a les voix terrestres qui arrivent par radio, seul lien des astronautes avec la Terre. Alors, forcément, pour eux, des aboiements de chiens, les cris d’un bébé…tout ça prend une autre envergure.

J’ai passé tout le film la bouche ouverte et les yeux écarquillés, ça ne m’était jamais arrivé.

Deux messages. Le premier est le dépassement de soi, thème très américain et archi rebattu, mais traité dans ces conditions, c’est quand même scotchant. Le second est écologique : la Terre prend une autre dimension quand on réalise mieux son statut de mécano naturel. Protéger la planète, ce n’est pas seulement pour faire plaisir à l’ours blanc de service ni à un quelconque chef indien planqué au fin fond de la forêt amazonienne. Protéger la planète, c’est parce qu’il n’y a pas d’autre alternative. Certes, il y a sans doute d’autres formes de vie dans l’univers, et peut-être un monde comparable au nôtre… qu’on ne trouvera jamais.

Edouard (28/10/2013)

Rejoignez Azimut sur Facebook en cliquant ici et soyez prévenu de toute nouvelle publication.

Le Hobbit

Entraîné par Gandalf et une bande de nains, Bilbo va partir à la chasse au dragon. Sur la route, il rencontrera une étrange créature appelée Gollum à laquelle il volera son anneau magique.
J’avais lu « Bilbo le Hobbit » il y a longtemps, après avoir lu le « seigneur des anneaux », mais il ne m’en était resté qu’un très vague souvenir : celui de la rencontre avec Gollum qui fait le lien avec la célèbre trilogie et la couverture sur laquelle on voyait le Hobbit brandir sa dague sous le ventre du dragon.
D’autres souvenirs me sont revenus au cours des trois heures : la présence de Gandalf, les nains, le roi Gobelin… D’autres scènes du film m’ont intrigué et je me suis demandé si elles n’avaient pas été ajoutées. Cherry on the cake, on parle beaucoup du dragon, mais on ne le voit pas !!??
Grand ménage sur le net pour remettre tout ça d’aplomb, à commencer par une question qui me trotte sournoisement dans la tête depuis 20 ans : Bilbo ou Bilbon ? « Bilbo » est le héros de Bilbo le Hobbit, comme on pouvait s’y attendre. Cependant, on retrouve ce personnage dans le premier volet de la trilogie du « seigneur des anneaux » sous le nom de « Bilbon », oncle de Freudon. L’explication de cette évolution orthographique, donnée par Tolkien lui-même viendrait du traducteur français de la « communauté de l’anneau » qui aurait francisé le nom du semi-homme (http://www.dialogus2.org/TOL/bilbooubilbon.html).
Pour le dragon, j’ai été rassuré par l’article de Wikipédia qui précise que cet opus n’est en fait que le premier volet d’une nouvelle trilogie, les deux autres épisodes devant sortir en décembre 2013 et 2014. Peter Jackson nous referait donc le coup de la trilogie flash-back de George Lucas avec Starwars ? D’après l’article, ce n’est pas prémédité. Le réalisateur néo-zélandais aurait voulu commencer par les aventures de Bilbo, mais n’a pas pu pour une bête raison de cession de droits…OK pour le bénéfice du doute.
J’ai été aussi rassuré sur les scènes insolites avec Elrond et Saroumane dont je n’avais pas le souvenir. L’article de Wikipédia explique qu’en s’inspirant de récits annexés au « seigneur des anneaux », les films de la trilogie du « Hobbit » s’inscriront plus clairement en amont des aventures de Freudon que ne le faisait le roman.
Sinon, pas grand-chose à dire sur le film qui reste du mégablockbuster heroïc fantasy avec de beaux paysages. Pour ne donner qu’un détail, je retiendrais l’œil du dragon qui s’ouvre à la dernière seconde du film et qui semble renvoyer à l’épilogue d’ « Avatar ». Cameron, Lucas… Jackson joue dans la cour des grands et compte bien y rester.
Edouard

Rejoignez Azimut sur Facebook en cliquant ici et soyez prévenu de toute nouvelle publication.

Les reliques de la mort (2)

Pour tuer le terrible Voldemort, Harry Potter va devoir trouver et détruire les reliques de la mort cachées dans des Horcruxes. Pendant ce temps, Poudlard est assiégée par les forces du mal : la résistance s’organise.

Non Potterophones, s’abstenir. Moi-même, je ne connais que quelques mots et je ne maîtrise leur orthographe qu’à grands coups de Google. Ces mots étranges qui échappent au monde des non-initiés ont certainement joué un grand rôle dans le succès de l’œuvre de J.K Rowling.

Pour le reste, le mystère reste entier, en tout cas pour moi. Je n’ai jamais accroché avec les Harry Potter, sauf peut être avec « les reliques de la mort (1) » que j’ai regardé en vidéo à la demande et qui m’a semblé un peu plus charnu que les autres épisodes.

Pour moi, Harry Potter restera un mix entre Star Wars, Le Seigneur des Anneaux et les Télétubbies, réalisé par un fan de Tim Burton.
Ce qui me fait penser à la célèbre émission de Canal +, c’est le rythme qui a mon goût, est toujours un peu lent.
Ce n’est pas seulement le combat final à la baguette laser entre Harry et Voldemort qui me fait penser à Star Wars (pour info, Voldemort n’est pas le père d’Harry). C’est tout un tas de détails incontournables pour réaliser ce genre de film, mais aussi le contraste entre les intrigues. En regardant un épisode d’Harry Potter, j’ai toujours le sentiment que 80% de l’intrigue m’échappe alors qu’avec Star Wars, n’importe quel crétin peut comprendre. Peut être que j’aurais dû lire les livres En entendant les rires des enfants dans la salle devant des scènes qui me semblaient tout ce qu’il y a de plus ordinaires, j’y ai pensé, mais bon… je suis pas motivé.
Autre livre adapté à l’écran, Le Seigneur des Anneaux qui décrit un univers « héroïc fantasy » pas trop éloigné de celui de J.K Rowling. J’ai bien conscience que je ne serai pas pleinement objectif dans la comparaison puisque j’ai fait une véritable religion de ce roman en le lisant il y a 20 ans et que l’adaptation de Peter Jackson a dépassé toutes mes espérances. Tout de même, que penser du combat final des « reliques… » qui ne semble être qu’une copie grossière de celui du « retour du roi » ? Que penser de Ron (perpétuellement à l’ouest), d’Hermione et d’Harry à côté des personnages de Tolkien ? Le seul personnage d’ « Harry » que je trouve intéressant, c’est Severus Rogue, la touche Burtonienne qui, à mes yeux, contribue à sauver la saga et qui m’incite à me dire qu’il faudrait peut être un jour que je me décide à lire « Harry Potter ».

Edouard

Rejoignez Azimut sur Facebook en cliquant ici et soyez prévenu de toute nouvelle publication.